À la place de Dieu !

Plus de 260 films ont été réalisés suite à la guerre Iran-Irak, y compris “La Reine” (2012), qui explore les points de vue des soldats des deux camps et interroge la responsabilité des dirigeants dans les guerres. Bien qu’il ait rencontré des obstacles en Iran en raison de sa représentation politique de la guerre, “La Reine” reste un film émouvant et stimulant.

La guerre entre l’Iran et l’Irak, connue en Iran sous le nom de ​la défense sacrée​, et sous le nom de ​Qadisiyah de Saddam à l’époque de Saddam Hussein en Irak, était la plus longue guerre conventionnelle du XXe siècle et la Deuxième Guerre la plus longue de ce siècle après la guerre du Vietnam. Elle a duré près de huit ans. Cette guerre a officiellement commencé le 22 septembre 1980. En ce jour des conflits ont eu lieu aux frontières entre les deux pays. Les confrontations ont pris la forme d’une guerre à part entière avec l’assaut de l’armée de l’air irakienne qui a pris comme cible dix aéroports militaires et civils en Iran. En parallèle, l’armée de terre irakienne a franchi toutes les frontières terrestres iraniennes. Finalement, la guerre a pris fin après 7 ans, 10 mois et 29 jours avec plus d’un million de morts et des blessés des deux côtés.[1]

La guerre est source de changement dans les sociétés. La guerre Iran-Irak avec un front qui couvre une grande superficie et sa longue durée est un événement central dans les changements contemporains de la société iranienne. Le cinéma est aussi un des aspects qui a subi des changements profonds en Iran, comme en Irak suite à la guerre. Le cinéma iranien avec plus de 260 films[2]sur la guerre paraît avoir subi une influence plus importante de l’événement de la guerre que le cinéma irakien qui ne compte qu’environ 100 films réalisés tous sujets confondu jusqu’en 2003.[3]

 

Cinéma de la guerre en Iran
Le cinéma de la guerre, qui est connue en Iran comme le Cinéma de la défense sacrée, n’existait pas avant 1980. Il est né en cette année avec la réalisation du film ​Frontière (1980) de Jamshid Heydari. Jusqu’à aujourd’hui, plus de 260 films ont été réalisés sur la guerre Iran-Irak.[4]

Le Frontière(1980)

Le Frontière (1980) [5] raconte l’histoire d’un sergent de l’armée qui vit dans un village frontalier. Il apprend aux villageois de se défendre et de combattre et il les conduit dans une confrontation contre l’armée irakienne de laquelle ils sortent gagnants. Comme le résumé l’illustre, c’est un film héroïque. Une histoire qui tente de faire revivre le patriotisme, le nationalisme, le courage et la valeur de la protection du sol. Ce thématique et ce regard sont le point commun de plus de 90% des films de guerre réalisés avant la fin de la guerre.
De nombreux réalisateurs iraniens ont appris le cinéma grâce à la guerre. Ils étaient des combattants eux-mêmes qui étaient allés à la guerre. Ces cinéastes sont influencés par la Révolution et par la guerre, qui elles même ont un emprunt majeur auprès de la religion musulmane et le mysticisme iranien. Ils ont combiné l’action, le mysticisme. Des films comme N​inive (1983)​, Le Mariage des bénis(1989)​,[6]Humain et arme(1989)​, ​sur l’autel de l’amour (1990),​ s​ ont les exemples connus de ce style​.

Bashu, le petit étranger (1989)
Du Karkheh au Rhin (1993)​
L​e parfum de la chemise de Joseph
​Le Bus de nuit (2007)​
Le Mariage des bénis(1989)

Au cours des dix premières années de la vie du cinéma de guerre en Iran n’a été réalisé qu’un seul film qui était contre de la guerre. ​Bashu, le petit étranger (1989) , ​réalisé par ​Bahram Beizai en 1984, était interdit pendant 5 ans. Ce film raconte l’histoire d’un petit garçon qui doit échapper des bombardements dans sa ville au sud de l’Iran. Il entre dans un camion et s’endort. Le camion se rend dans le nord de l’Iran, où la langue et la culture sont différentes de celles du sud, ce qui cause des problèmes de communiquer entre le jeune réfugié de la guerre avec les habitants de la ville nordique.[7]

Après la fin de la guerre, deux autres formes cinématographiques ont vu le jour. Il s’agit des films qui racontent l’impact de la guerre et des films comédie. Mais même sous ces deux formes, le caractère sacré de la guerre devrait être préservé. Les aspects sociaux de la guerre commencent à faire surface dans le cinéma de la guerre avec cette vague. Des films comme Du Karkheh au Rhin(1993)​,Kimia (1995), L​e parfum de la chemise de Joseph(1995)​, L’Agence de verre (1998)​ e​t​ ​Le Bus de nuit (2007)​ s​ont les exemples connus de ce style.

Étudier la liste des films de guerre à succès nous montre que la préférence spectateurs du cinéma de la guerre en Iran à beaucoup changer au cours est quatre dernières décennies. Si nous nous concentrons le cinéma de la guerre iranien pendant ces quatre décennies, il est possible de sélectionner quatre films avec plus de succès selon le choix du public; ​Les Aigles (1985)​ ,​ ​L’Agence de verre (1998)​ ,​ Déportés (2007)​ ​et​ ​Debout dans la poussière (2016)​.[8]

Les Aigles (1985)
​L'Agence de verre (1998)​
Déportés (2007)​
​Debout dans la poussière (2016)

Avec les changements de la génération, de l’économie, de la démographie, de la géopolitique de l’Iran et du désir du public, le cinéma a changé. Ceux qui allaient au cinéma pour voir un héros se battre seul avec des troupes ennemies (​Les Aigles​), dix ans plus tard, y allaient pour voir une illustration des problèmes et des conséquences d’après-guerre. Les héros déchus, les héros blessés de la guerre avec des sacs remplisse problèmes (​L’Agence de verre​). Dans la troisième décennie, nous sommes témoins de l’émergence d’une nouvelle figure dans le cinéma de la guerre : cell de la caricature d’un héro. Les héros qui plaisantaient avec les questions de la guerre et de la mort. Les héros détruisent un ennemi nigaud en poussant des cries (​Déportés​) ​. Au cours de la quatrième décennie, il y a également un autre genre qui se fait connaître. Les spectateurs réclament des histoires vraies à propos des combattants réels et leurs actes héroïques oubliés. Parmi ce dernier genre, nous pouvons nommer le film ​(​Debout dans la poussière​) qui a été réalisé avec des sons et des enregistrements originaux des archives de la guerre et est basé sur des événements véridiques.

Nous allons porter notre attention à ce point sur un film en particulier qui date de 2012 qui se distingue de par son traitement des motivés des combattants et sa position pacifiste.
The Queen (2012) Synopsis
Après la disparition de Jamshid[9], Siavash[10] est va à Abadan[11] et travaille comme repéreur d’artillerie. Le souvenir de Jamshid et ses indications précieuses et précises est rappelé par tout le monde à Siavash qui ne cesse de répéter qu’il est capable de faire un bon travail, mais qu’il n’a pas une bonne vision de là où il est posté.
Se baladant dans les recoins de la raffinerie qui sert de base militaire en recherche des ruches d’abeille, sa passion favorite, il découvre par hasard le secret de Jamshid : il avait utilisé le haut d’une des cheminées de la raffinerie comme base de repérage.
D’en haut, de la tour de 100 mètres qui domine le front d’ennemi, il donné des indications précises à l’artillerie.
Dominant le front, avec les restes du cadavre de Jamshid toujours dans le haut de la tour, il reprend en main le travail infini de Jamshid. Mais avec la mort des premiers soldats d’ennemis, ses doutes commencent. Soudain, ce pouvoir absolu de tuer des humains devient effrayant pour Siavash.

Mohammad Ali Bashe Ahangar
Mohammad Ali Bashe Ahangar est un réalisateur et scénariste iranien né en ​1962​. Il réside dans le sud de l’Iran et il a connu la guerre. Il a perdu des membres de sa famille dans la guerre​. ​Il a réalisé six films. Trois de ses films traitent de la guerre et de ses effets destructeurs.
Il a dit dans la première interview après la première sortie de son film au Festival de film de Fajr : “Ce film est basé sur la réalité”. Il croit, “Certains imaginent qu’avoir eu l’expérience de la guerre aide un réalisateur à faire un bon film, mais ce n’est pas vrai! Parce que dire toute la vérité sur la guerre est intolérable pour une partie de la société.” Il fait référence ainsi aux fondamentalistes de l’Iran, ceux qui ont fait la guerre une croyance sacrée. [12]

Mohammad Ali Bashe Ahangar

Mon point de vue sur le film
Ce film est l’histoire d’un soldat qui est au sommet d’une tour et qui commande le feu. Il voit des relations humaines, il voit la ville, il voit la vie et il voilà mort. Il peut décider de tuer des gens ou d’en épargner. ’est comme s’il était assit à la place de Dieu. L’enfant frivole d’hier, s’occupant des abeilles aujourd’hui doit prendre des décisions sur la vie des autres. Il hésite et il se pose des questions “Nous devons les tuer tous. Si j’en épargne un, le même soldat d’ennemi va peut-être tuer mes amis demain. Si nous les bombardons, ils se mettent en colère et bombardent la ville et dans ce cas, je serai responsable de la mort de mes compatriotes.” Siavash se rend compte que son comportement peut provoquer l’ennemi à bombarder la ville. Cela signifie que la violence est la reproduction de la violence et le cycle de vengeance ne s’arrête pas. Les deux côtés essaient de se venger.
Quand il regarde le comportement de l’ennemi et avec l’autre caméra, il regarde le comportement de ses amis, les deux sont identiques. Des deux côtés sont des musulmans qui prient, qui éprouvent de l’affection. Le noir et blan habituel des fronts de guerre Vienne grise.
Sa différence avec les autres troupes d’artillerie est que lui, il voit le résultat de ses actions. Pas tout le monde peut supporter ce poids. Nous verrons à travers le film que d’autres personnes qui se rendent à ce poste d’observation en perdent la raison.
Le point culminant du film vient à la fin du film où sur les images d’Abadan d’aujourd’hui, nous entendons la voix de Siavash, mort dans la séquence auparavant :
une abeille meurt s’il mord.
Je ne sais pas, il sait qu’il va mourir s’il mord?
Seule la reine des abeilles ne meurt pas si elle mord.
En danger, l’abeille choisit entre la sécurité de sa maison et sa vie.
Séparant la reine d’abeille, immune à la mort, même si elle mord, le réalisateur sépare les soldats et les dirigeants politiques : les décideurs et les faiseurs des guerres, ceux qui y risquent la vie devant un choix difficile.
Siavash évolue au cours de l’histoire du film, il passe par le mépris au scepticisme et trouve de l’aplomb enfin.
Le choix des prénoms des personnages est très parlant dans ce film.
Siavash
Dans la littérature ancienne d’Iran, Siavash est un beau chevalier , puissant et opprimé dont la mort est une grande tragédie. Légende pré-islamique, son histoire persiste encore à émouvoir les iraniens. Il y a des endroits de Herat en Afghanistan à Chiraz (la Grande Perse) en son nom. Selon la légende, Après l’attaque de Turan[13] aux frontières de l’Iran, Siavash entre en guerre avec Rostam[14]. Il a fait de grandes victoires. Afrasiab[15], le roi de Turan, demande la paix. Siavash envoie un courrier au Palais de Kavos[16], le roi d’Iran, pour obtenir l’ordre du roi à la paix. Kavos n’accepte pas la paix et ordonne Siavash de tuer tous les captifs! Siavash est en colère et se sépare de l’armée iranienne. Il vit en exil pendant de nombreuses années et finalement est tué dans un complot.
Jamshid
Jamshid est l’un des rois mythiques de la perse. Son nom figure dans les textes d’Avesta[17] , l’écriture pehlevi[18] et les textes de l’ère islamique.
Dans les mythes iraniens, il est très important. En fait, il était un ingénieur urbain, un inventeur qui a créé la grande armée iranienne. Il a fabriqué beaucoup d’armes et son armée était puissante.
Jamshid dans le Shahnameh (Le livre des rois); il est le fils de Tahmures[19] et un roi glorieux. Il finit par devenir égoïste et perd le Khvarenah[20] et est tué par Zahhak[21].
Sans doute, la sélection de ces deux noms pour les deux personnages principaux de l’histoire de ce film n’était pas par hasard.

Pourquoi ce film est important?
Après 40 ans de la vie du cinéma de guerre en Iran, c’est le premier film qui a un regard indépendamment de la nationalité sur la guerre., et se soucis de la sort des soldats de deux côtés du front. Ce film est unique en termes de genre et de regard sur la guerre en Iran. Avant The Queen (2012), “​Le bus de nuit (2007)​” avait aussi un peu la même regard, mais ce film est totalement attentif au droit de la vie de l’homme.
Le bus de nuit (2007) est un film réalisé par ​Kiumars Poorahmad et raconte l’histoire de deux jeunes soldats iraniens gardant un autobus de prisonniers de guerre lors d’un voyage en prison. Dans l’histoire du film, un soldat iranien se rend compte que ceux qui sont ses amis avec l’un des soldats irakiens en Europe avant la guerre. Mais ne se font pas confiance. Dans ce film aussi, quand ils sont proches de l’ennemi, ils doutent mais le film parle plus de l’impact de la guerre sur la société du côté iranien.
The Queen (2012) montre que les guerres sont le produit de la décision des guides et on entre dans un cycle de la violence et de la vengeance.
The Queen (2012) a eu beaucoup de problèmes à l’écran. Bien qu’il a gagnée prix du meilleur film du public au festival Fajr, il n’a pas réussi dans les ventes. Le réalisateur pense que “​cela est dû au fait que ce film n’a été présenté que dans cinq cinémas. Si mon film a été présenté dans quatre-vingt-dix cinémas , il aurait réussi dans les ventes à coups sûr.​” En Iran , 90% des salles de cinéma appartiennent à “la section Art de l’organisation de propagande islamique” et à la mairie Tous les deux organisations sont sous l’influence des fondamentalistes iraniens et pour cette raison ils peuvent contrôler la mise en écran des films s’ils décident de minimiser l’audience d’un film. Et ce film est en contraste avec les objectifs des fondamentalistes de l’Iran.
Les Fondamentalistes
Les fondamentalistes sont l’un des deux principaux camps politiques au sein de l’Iran postrévolutionnaire. Ils ne représentent que 15% de la société de l’Iran[22], mais ils détiennent le pouvoir en Iran. Les places politiques importantes sont sous leur contrôle. Le guide suprême d’Iran, le président de l’Assemblée nationale, le président de l’Organisation juridictionnelle, le président et beaucoup de membres de L’Assemblée des experts, la majorité de Conseils de discernement de l’intérêt supérieur du régime et…
sont des islamistes qui espèrent de l’Islam politique, Le Velayat-e faqih[23] et la Théocratie.
À leur avis, la guerre au Moyen-Orient a pour cause:[24]

  1. L’inimitié d’Occident à l’lslam
  2. Une tentative sur l’Occident d’éliminer les gouvernements islamiques
  3. Atomiser du Moyen-Orient
  4. Créer de l’insécurité pour dépendre des États du Moyen-Orient à l’Occident
  5. La déprédation dé l’Huile, trésorerie des peuples du Moyen-Orient

Pour ces raisons, ils disent que la guerre au Moyen-Orient est pour défendre de l’Islam. Ils se définissent en contraste avec l’Occident. Au sujet de la guerre Iran-Irak, ils disent: “nous devions continuer la guerre pour éliminer les intrigues des occientaux (à leur avis; les États-Unis et l’Israël )”. Ils interprètent l’United Nations Security Council Resolution 598 comme boire une coupe empoisonnée. Au cours des 30 dernières années depuis la fin de la guerre, dans tous les débats politiques, ils ont présenté les réformistes (l’autre camp politique principal) comme des traîtres pour leur soutien de l’acceptation des traités de la paix.
Jusqu’à présent, les autres films de cinéma de guerre critiquant la guerre, examinaient les effets de la guerre sur la société et l’impact des blessures et des morts sur la vie des survivants.
Mais The Queen (2012) met le doigt sur le droite de la vie humaine​.

Bibliographie

1 . Abrahamian, Ervand, A History of Modern Iran, Cambridge University Press; unknown edition, 2008, 171–175, 212 p.
2. ​Sohrabi Donya , «les films les plus vendus du cinéma de la défense sacrée» , Donya e eqtesad
3. ​Hamedi khah Fatemeh , «Les dictateurs n’aiment pas l’art» , Mehr News Agency
4. ​Sohrabi Donya , «les films les plus vendus du cinéma de la défense sacrée» , Donya e eqtesad 
5. Le Frontière (accès à ce ​lien​)  
6. Le vol dans la nuit (accès à ce ​lien​
7. Bashu, le petit étranger (accès à ce ​lien​) 
8. ​Sohrabi Donya , «les films les plus vendus du cinéma de la défense sacrée» , Donya e eqtesad 
9. Jamshid, le 4e et plus grand des premiers rois de l’humanité dans le Shâh Nâmâ de Ferdowsi. 
10. Siavash est une figure majeure dans l’œuvre épique de Ferdowsi, le Shâh Nâmâ. 
11. Abadan est une ville de la province du Khuzistan en Iran, dans une île de l’Arvand rud. 
12. L’interview de Mohammad Ali Bashe Ahangar (accès à ce ​lien​
13. C’est le nom d’un royaume légendaire opposé à l’Iran dans le Shâh Nâmeh de Ferdowsî. 
14. Rostam est un héros mythique de la Perse antique. 
15. Afrasiab est le nom du roi et héros mythique de Turan 
16. Kavos est un shah d’Iran mythologique et un personnage du Shâh Nâmeh. 
17. L’Avesta est l’ensemble des textes sacrés de la religion mazdéenne et forme le livre sacré, le code sacerdotal des zoroastriens. 
18. L’écriture pehlevi est le système d’écriture qui était utilisé dans l’Empire sassanide pour les textes religieux et profanes en moyen-persan. 
19. Tahmures était le troisième roi du monde selon le Shahnameh. Il est considéré comme le constructeur de Merv. 
20. Khvarenah est un mot Avestan qui désigne un concept zoroastrien dénotant littéralement “gloire” ou “splendeur”, mais qui est compris comme une force ou un pouvoir mystique divin projeté sur et aidant le nommé. Le nom neutre signifie donc aussi “gloire royale (divine)”, reflétant la perception de la puissance divine conférée aux rois. Le terme comporte également une signification secondaire de “(bonne) fortune”; ceux qui le possèdent sont en mesure de mener à bien leur mission ou leur fonction. 
21. Zahhak est représenté par un homme avec deux têtes de serpent lui poussant sur les épaules où il a été embrassé par Iblis ; “la tête humaine dénote l’homme physique, et les deux têtes de serpent le principe manichéen dual – le dragon et le serpent étant tous deux des symboles de sagesse et de pouvoirs occultes” 
22. ​«Résultats des sondages sur l’opinion populaire en faveur des Fondamentalistes et des réformistes» , Agence de sondage des étudiants iraniens (ISPA), 2017  
23. Le Velayat-e faqih est un terme de droit musulman signifiant les conservateurs de la jurisprudence ou encore gouvernement du docte, concernant uniquement le chiisme duodécimain. L’expression signifie donc, la tutelle qu’exercerait sur la communauté un personnage issu du clergé. Par tutelle de juristes-théologiens, on pourrait entendre soit que le juriste assume le gouvernement, soit qu’il contrôle sa gestion avec un droit de veto. 
24. ​Hosseini Mohsen , «les Bois qui Amérique coule dans le feu» , Club des jeunes journalistes  

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